

La Plantation des Myrtles à St. Francisville, en Louisiane est l'une des maisons les plus hantées d'Amérique. Construite en 1796, la plantation et sa maison de maîtres sont inscrites au Registre national des lieux historiques, le lieu propose un Bed and Breakfast, des visites historiques et quelques mystères...
Crimes et châtiments
Les habitants évitent l'un des lieux les plus hantés des USA, mais les touristes en quête de sensations fortes s'y précipitent. Beaucoup de fantômes errent en effet dans les couloirs de cette maison d'hôtes... Empreintes de mains sur les miroirs, bruits de pas dans l'escalier, mystérieuses odeurs, disparitions d'objets, apparitions spectrales et cris d'outre-tombe sont des manifestations de hantises très courantes... Le nombre de fantômes est évalué entre 12 et 15 ; il faut dire que la plantation de Myrtles a un lourd passé : esclavage, intrigues, meurtres et ancien cimetière indien...
La légende raconte que la maison principale est située sur un cimetière indien; peu de temps après avoir achevé sa construction, le premier témoin fut l'initiateur de ce projet ,le général David Bradford : à plusieurs reprises, il vit un fantôme – une fille nue, une jeune Indienne qui semblait l'implorer de quitter les lieux (on peut encore parfois la voir aujourd'hui).
Durant la Guerre Civile, la maison a été saccagée par des soldats de l'Union, et trois ont été tués dans la maison. Ils continueraient de hanter les lieux . Aucune preuve formelle n'a été cependant été recueillie. Un des nombreux miroirs de la maison renfermerait des esprits d'enfants, parfois des empreintes de mains apparaissent mystérieusement sur le miroir. Un homme a récemment filmé un «fantôme» vu dans le reflet du miroir.
La plantation est également hantée par une jeune fille qui mourut en 1868, malgré le traitement d'un praticien vaudou local. Elle apparaît dans la pièce dans laquelle elle est morte. Un autre fantôme a été observé à maintes reprises, titubant et rampant dans un escalier : certains pensent qu'il s'agit de William Winter, propriétaire assassiné par un étranger sur le perron de la maison.
L'esprit d'une jeune fille aux longs cheveux blonds, qui ne figure pas dans l'histoire officielle de la plantation (aucun registre familial ne la mentionne) hante une aile du bâtiment : l'apparition fredonne une chanson, parfois elle est, à genoux ,perdue , et l'on entend ses pleurs déchirants. Récemment, un des visiteurs a réussi à la prendre en photo avec un téléphone portable, très peu de personnes ont eu la possibilité de voir la photo, quelques minutes après elle s'effaça mystérieusement de la mémoire du portable...
Apparition spectrale de Chloé ? L'un des fantômes présumés de Myrtles Plantation
De nombreux témoignages évoquent Chloé, une jeune et belle esclave qui devint la maîtresse ...du maître des lieux, Sir Woodrooff. Le juge Clark Woodruffe avait épousé Sarah,la fille du général David Bradford et avait succédé à ce dernier. Alors que Sarah était enceinte de leur troisième enfant, Clark Woodruffe eut une relation passionnelle avec Chloé, esclave jeune et jolie qu'il avait promue au service personnel de Madame, mais il se lassa vite de son nouveau « jouet ».
Lorsque leur relation prit fin, Chloé eut peur de la réaction de son maître, impitoyable et décidé à ce que ses relations extraconjugales ne soient pas mises sur la place publique : il pouvait donc la renvoyer travailler dans la plantation (une sévère punition tant ce travail était pénible et accablant) ; Chloé décida d'écouter aux portes afin de connaître son sort. Woodrooff la surprit et la punit : il lui coupa une oreille ! Chloé porta le reste de sa vie un turban vert-bleu qui cachait cette affreuse et douloureuse blessure. Sarah Woodrooff eut pitié de la frêle jeune fille et demanda à son mari de ne point la renvoyer dans les champs.
Pour revenir dans les bonnes grâces de ses maîtres, et surtout celles de Clark , Chloé élabora un plan : elle sauverait la famille d'un mal mystérieux ! Chloé empoisonna le gâteau d'anniversaire de la fille aînée de la famille, elle espérait ensuite jouer un rôle plus gratifiant : celui d'infirmière de la famille Woodrooff. Hélas, Chloé se trompa dans les doses à administrer : Sarah et ses deux filles sont mortes, le juge fut épargné, il n'avait pas mangé de gâteau...
Chloé, terrifiée – le juge ne tarderait pas à découvrir qui était responsable- s'enfuit et se cacha avec les autres esclaves de la plantation. Mais, leur propriétaire inspirait à certains d'entre eux une immense peur, à d'autres une profonde loyauté : dans les deux cas, ils ne voulaient pas être punis à cause de cette « traînée » qui fricotait avec les maîtres...Chloé fut retrouvé pendue...
Depuis, le fantôme de Chloé erre dans la plantation des myrtles, elle fut même photographiée à plusieurs reprises. La plantation vend encore aujourd'hui des cartes postales à l'image trouble de ce qui est censé être le spectre de Chloé se tenant près des bâtiments principaux. L'ancien esclave est le fantôme le plus assidu. Elle a souvent été vue avec son turban vert, terrifiée. Parfois, des cris d'enfants accompagnent ses apparitions... ...( Les fantômes des deux enfants ont été vus jouant sous la véranda). La Plantation des Myrtles est un endroit complexe et les fantômes du passé ne sont jamais très loin ...Assez pour dissuader quiconque de vouloir posséder la propriété. Pourtant ce n'est pas le regard que portent les propriétaires actuels, Teeta et John Moss, pour qui les fantômes sont un bonus commercial inestimable... « Il y a un million de Bed and breakfast aux USA, mais combien sont hantés? » explique Teeta.

Le Pink Palace est en réalité associé au célèbre Hôtel California, chanson mythique des Eagles.Sir la pochette de ce disque on voit le Pink Palace.Il y a toute une histoire mais je vais surtout raconter l'histoire du Pink Palace à travers cette fameuse pochette des Eagles.
Bon, parlons de la pochette, maintenant. La première chose à dire, c'est qu'elle est totalement classe. Elle représente, au crépuscule, le Beverly Hills Hotel, parfois appelé Pink Palace, situé à Los Angeles, un hôtel de grande renommée qui, depuis son ouverture en 1912, a hébergé des générations de stars du cinéma, de peoples, d'hommes politiques, citons Frank Sinatra, Michael Jackson, JFK, McCartney, Howard Hughes, Brad Pitt et Angelina Jolie, Travolta, Audrey Hepburn, Bill Clinton ou bien encore Johnny Weissmuller... La liste est encore longue. La photo de verso, en revanche, n'est pas prise au Pink Palace, mais au Lido, à Hollywood. Il y à en fait deux photos, pour la pochette, qui furent prises au Lido : la verso de pochette, où on voit le hall intérieur, vide, excepté un agent d'entretien black au fond, et une photo d'intérieur de pochette (la pochette est gatefold, c'est à dire, elle s'ouvre), avec le même hall intérieur (une sorte d'hacienda) avec une foule de gens, et parmi eux, groupés, les Eagles (voir plus bas pour les photos). L'ensemble de ces photos fait très californien. L'album, en lui-même, est une description de la californian way of living. Le son du disque respire la Californie des années 70, la Californie tout court.
Dos de pochette
Mais il y à des sous-entendus derrière la chanson-titre, et aussi derrière la pochette, des légendes urbaines qui viennent apporter une deuxième couche à tout ça. La chanson-titre parle d'un homme qui arrive dans un luxueux hôtel, l'Hotel California, et qui se rend compte qu'une fois entré dedans, il ne pourra plus en partir, pas vraiment, il est coincé ici, pour toujours. La chanson est une allégorie sur la dépendance aux drogues dures, mais il s'agit aussi d'une chanson sur un hôtel hanté, maudit. On a cru à un moment donné que la chanson possédait des messages satanistes, si on passe certains passages à l'envers, on entendrait des invocations à la gloire de Satan. Pire, dans un sens, le Pink Palace a parfois servi clandestinement à des réunions de la Church Of Satan, secte sataniste fondée par Anton Szabor LaVey, un des 'maîtres' du satanismes moderne. On apercevrait le visage de LaVey sur la photo intérieure, en haut du balconnet, au-dessus de l'arche (en fait, c'est une jeune femme qui pose, les bras étendus ; voir la photo ci-dessous même si on distingue mal, à cause de la résolution de la photo). Aussi, sur la photo de verso (celle qui est au-dessus de ce paragraphe), il n'y aurait eu personne lors de la prise, le nettoyeur serait apparu après, ça serait une apparition, un fantôme... Bien sûr, tout comme pour la pochette du premier Black Sabbath, tout ceci apporte de l'eau au moulin, et n'est pas à prendre au sérieux. Enfin, il y en à qui doivent le croire... Et ça en rajoute au folklore, ça fait des choses à raconter, et perso, rien que pour ça, je ne m'en plains pas, ça me fait une chose de plus à dire au sujet de cette pochette !

Rowan Oak à connu bien des horreurs du temps ou les esclaves noirs étaient au service des riches blancs du Mississippi.
Nombreux sont les lieux hantés là bas.

[c=darkred]AVERTISSEMENT : ATTENTION ! HISTOIRE EXTREMEMENT MACABRE... PAS POUR LES AMES SENSIBLES
L'histoire tragique de la Maison LaLaurie est très connue à la Nouvelle Orléans. Elle a pour abominable trame de fond les excès les plus brutaux de l'esclavage. C'est sans doute pour cette raison que sur une période de plus de cent cinquante ans et plusieurs générations, on a considéré la Maison Lalaurie comme l'endroit le plus hanté du Quartier Français.
Je tiens à répéter que cette histoire n'est pas pour les âmes sensibles.... Ni pour les estomacs sensibles d'ailleurs...
La Maison Lalaurie
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Marie Delphine MacCarthy est née aux alentours de 1775 du Chevalier Barthélemy Louis de MacCarthy et de Vevue Lecomte, membres éminents de la haute société de la Nouvelle-Orléans. Ses parents semblent avoir été tués lors d'un soulèvement d'esclaves. Le cousin de Delphine MacCarthy, Augustin de MacCarthy, fut maire de la Nouvelle-Orléans New de 1815 à 1820.
Elle fut d'abord marié à Don Ramon de Lopez y Angulo en 1800; il mourut le 26 mars 1804 à La Havane dans des circonstances inconnues. En 1808, elle épousa en secondes noces le marchand d'esclaves Jean Blanque, qui lui aussi mourut en 1816 toujours dans de cause inconnue. Deux fois veuve, elle convola avec le docteur Louis Lalaurie le 25 juin 1825.
Ce conte fantomatique débuta donc en 1832 au moment où les deux époux, emménagèrent dans leur maison créole du Quartier Français, six ans après leur mariage. Leur richesse les plaça très vite au premier plan de la vie sociale locale. Madame Lalaurie était connue comme la française créole la plus influente de la ville, à la tête des affaires de la famille et menant grand train. Ses filles étaient parmi les mieux habillées de la Nouvelle-Orléans.
Pour ceux assez chanceux pour être conviés au 1140, Rue Royale, ils ne pouvaient qu'être impressionnés par ce qu'ils y trouvaient. L'hôtel particulier de trois étage était plutôt sobre vu de l'extérieur, malgré ses délicats ornements de fer forgé, par contre l'intérieur, prévu pour de grandes festivités, se révélait d'un luxe extravagant. Les portes d'acajou sculptées de motifs floraux et de visages humains ouvraient sur des salons brillants, illuminés par la flamme de centaines de bougies dans des lustres gigantesques. Les invités dînaient dans de la porcelaine européenne et évoluaient au milieu de tissus orientaux importés à grands frais.
Madame Lalaurie était considérée comme une des femmes les plus intelligentes et les plus belles de la ville. Ceux qui ont eu son attention lors de ses merveilleuses soirées n'avaient de mots que pour elle. Les invités de sa maison étaient choyés, leur hôtesse veillant au moindre de leur besoin.
Mais ce clinquant n'était que la face visible de Madame Lalaurie. Au-dessous de cette apparence délicate et raffinée, se cachait une femme cruelle, froide et probablement folle...
Delphine Lalaurie
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Le train de la Maison Lalaurie était de fait assuré par des douzaines d'esclaves et Delphine Lalaurie faisait preuve envers eux d'une cruauté absolue. Par exemple, elle gardait son cuisinier enchaîné à la cheminée de la cuisine où étaient préparés les dîners somptueux. Mais beaucoup d'autres connurent de bien pires tourments. Il faut se rappeler qu'à cette époque, les esclaves n'étaient même pas considérés comme étant humains. Néanmoins Madame Lalaurie, elle, était totalement folle et les mauvais traitements qu'elle infligeait à ses serviteurs allaient bien plus loin que la simple cruauté.
Ce furent les voisins de la Rue Royale qui commencèrent tout d'abord à soupçonner que quelque chose ne tournait pas tout à fait rond dans la Maison Lalaurie. On commença à chuchoter au sujet des nombreux changements d'esclaves. Les femmes de chambre étaient remplacées sans explication ou le garçon d'écurie semblait tout bonnement disparaître... sans qu'on ne le revoie jamais.
Un jour une voisine gravissait son escalier quand elle entendit un cri perçant. Elle vit Madame Lalaurie poursuivre une petite fille, sa servante personnelle, avec un fouet. Elle la poursuivit jusque sur le toit de la maison, d'où l'enfant se suicida en sautant. Plus tard, la voisine vit l'enterrement de la petite esclave dans une tombe peu profonde creusée au-dessous des cyprès de la cour.
Une loi qui interdisait le traitement cruel des esclaves était en vigueur à la Nouvelle Orléans et les autorités qui entendirent la voisine confisquèrent les esclaves des Lalaurie et les firent vendre à l'encan. Malheureusement pour ces derniers, Madame Lalaurie sollicita certains de ses parents qui les rachetèrent et les lui rendirent secrètement.
LaMaison Lalaurie vers 1850
[c=blue]http://www.hauntedneworleanstours.com/ghostphotos/Lalauriehouse/images/lalaurie-house.jpg
Les histoires à propos des mauvais traitements que Madame Lalaurie infligeait à ses esclaves continuèrent à se répandre et ce même parmi ses anciens amis. On commença bientôt à décliner les invitations à ses fêtes, à ignorer ses dîners et la famille fut bientôt poliment évitée par les autres membres de la société créole. Finalement, en avril 1834, tous les soupçons sur Madame Lalaurie furent confirmés...
Un terrible incendie éclata dans la cuisine des Lalaurie. La légende dit qu'il avait été déclanché par le cuisinier, qui ne pouvait plus supporter les tortures de Madame. Quoi qu'il en soit, le feu gagna vite toute la maison. Des voisins se précipitèrent pour aider Madame Lalaurie à sortir ses affaires de la maison. Elle leur refusa l'accès, les insultant et maudissant les hommes incrédules.
A leur arrivée, les pompiers découvrirent une scène d'abomination derrière une porte secrète, verrouillée, dissimulée dans le grenier. Ils trouvèrent là plus d'une douzaine d'esclaves, hommes et femmes, dans un état horrible.
Certains étaient attachés à des tables d'opération de fortune, certains étaient enfermés dans des cages faites pour les chiens, d'autres enchaînés aux murs ou suspendus. Des morceaux de corps humains étaient dispersés tout autour de la pièce et des têtes et des organes étaient entassés dans des seaux. Des restes immondes étaient empilés sur des planches et à côté d'eux une collection de fouets et de battoirs. Des récipients étaient remplis de sang. De mémoire d'homme, on avait rarement vu plus horrible ...
Selon le journal, le "New Orleans Bee", toutes les victimes étaient nues et celles qui n'étaient pas sur les tables étaient enchaînées au mur. Tous semblaient avoir subi des tortures et des expérimentations médicales démentielles. Certaines des femmes avaient eu leurs estomacs ouverts et leurs viscères étaient enroulés autour de leur taille. Une autre femme avait eu la bouche bourrée d'excréments animaux puis ses lèvres avaient été fermées et cousues.
Les hommes étaient dans un état tout aussi horrible. Certains avaient eu leurs ongles arrachés, un autre avait subi un changement de sexe "artisanal", deux autres avaient leurs langues cousues ensemble et certains avaient eu leurs parties génitales tranchées et avaient été énucléés afin que leurs orbites servent de chandelier. Un homme enchaîné avait un morceau de bois qui dépassait d'un trou qui avait était percé au sommet de son crâne. On l'avait utilisé pour "remuer" son intelligence.
Les pompiers, horrifiés, s'enfuirent de la scène du drame et les médecins d'un hôpital voisin furent appelés. On ne sait pas exactement combien d'esclaves furent trouvés dans la "chambre des horreurs" de Madame Lalaurie. Les tortures avaient été administrées de façon à ce que le décès ne soit pas rapide. Malgré tout, beaucoup d'entre eux étaient déjà morts depuis quelque temps. Quelques autres s'accrochaient toujours à la vie... Comme une femme dont les bras et les jambes avaient été amputés et la peau scarifiée pour ressembler à une monstrueuse chenille ou une autre qui avait été forcée dans une cage minuscule avec tous ses membres cassés et repositionnés avec des angles étranges comme ceux d'un crabe. Ceux-la étaient seulement inconscients ou pleuraient de douleur, suppliant d'être achevés afin de mettre un terme à leur misère. Tous les survivants moururent peu après.
La porte de la maison
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Inutile de le dire, les horribles évènements de la Maison Lalaurie faisaient partie des choses les plus affreuses qui ne se soient jamais passées dans la ville et le bruit se répandit bientôt largement. Les journaux titrèrent "Criminelle et coupable" et "Le démon, dans le corps d'une femme". Il était convenu que Madame Lalaurie était seule responsable de ces horreurs et que son mari devait savoir, mais avait joué les aveugles.
La haine s'empara alors de la Nouvelle Orléans et une foule se rassembla bientôt à l'extérieur de la maison, hurlant à la vengeance et portant des cordes pour la pendaison. Soudain, un chariot déboula hors de la cours de la bâtisse, écartant la foule déchaînée et disparut bientôt hors de vue.
On ne revit jamais plus Madame Lalaurie et sa famille. Bien des rumeurs circulèrent quant à ce qui leur était arrivé .... Certains dirent qu'ils étaient partis pour la France et d'autres qu'ils s'étaient établis dans la forêt le long de la rive nord du Lac Pontchartrain. D'autres ont affirmé que Delphine Lalaurie avait été prise en charge par la reine du vaudou, Marie Laveau qui lui aurait enseigné l'art magique. D'autres rumeurs enfin prétendirent que la famille s'était cachée chez des amis ou des parents dans une des petites villes proche de la Nouvelle Orléans. Cela pourrait-il être vrai ? Et s'il en fut ainsi, se pourrait-il que les actes épouvantables de Madame Lalaurie aient "infecté" une autre maison que l'hôtel particulier du Quartier Français ?
Dans tous les cas, après sa mort, son corps semble avoir été rapatrié à la Nouvelle-Orléans, car une plaque funéraire fut trouvée au cimetière Saint-Louis (Zone 1, allée 4). Cependant la plaque n'étant attachée à aucune tombe spécifique, la position exacte de sa crypte demeure toujours un mystère.
Rongée et craquelée par le temps, la plaque de cuivre porte l'inscription:
"Madame Lalaurie, née Marie Delphine Maccarthy, décédée a Paris, le' 7 décembre, 1842, a l'age de 6 --. "
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Quoi qu'il ait pu advenir de la famille Lalaurie, il n'est mentionné nulle part qu'une quelconque action de justice ait été intentée contre elle ou qu'elle ait pu reparaître à la Nouvelle Orléans. Par contre cela n'est pas le cas pour ses victimes...
En effet, les histories de fantômes et de hantise au 1140, Rue Royale, débutèrent presque aussitôt après que le chariot des Lalaurie eut disparu dans l'inconnu.
Après que les esclaves mutilés eurent été évacués de la maison, celle-ci fut mise à sac et vandalisée par la foule. Après une courte période d'occupation, la maison resta vide assez longtemps, tombant peu à peu en ruine. Beaucoup de gens déclarèrent alors avoir entendu des cris d'agonie venant de la demeure vide durant la nuit et virent des apparitions d'esclaves errant sur les balcons et dans les cours. Certaines racontèrent aussi que des vagabonds ayant cherché un abri dans la maison y disparurent définitivement.
La propriété fut mise en vente en 1837 et fut acheté par un homme qui ne la garda que trois mois. Il était harcelé la nuit par des bruits étranges, des pleurs et des gémissements et il abandonna rapidement l'endroit. Il tenta de louer les chambres pendant quelque temps, mais les locataires ne restaient que quelques jours au plus. Finalement, il renonça et la maison fut abandonnée.
Les années qui suivirent ressemblèrent à une véritable valse des propriétaires.
Après la Guerre Civile, en 1865, l'effort de reconstruction transforma la Maison Lalaurie en pensionnat pour les “filles du Lower District” mais en 1874, la Ligue Blanche força les enfants noirs à quitter l'endroit. Cependant, en 1878, une réforme scolaire ségrégationniste changea complètement la donne et limita l'établissement aux enfants noirs. Cela ne dura qu'une année.
En 1882, la maison redevint un centre destiné à la bonne société de la Nouvelle-Orléans quand un professeur d'anglais la transforma en conservatoire de musique et en école de danse haut de gamme. L'enseignant étant bien connu semble-t-il et susceptible par là même d'attirer les jeunes des familles huppées des alentours. Tout se passa bien quelque temps... Jusqu'à ce qu'un journal local s'en prenne à cet homme dans ses colonnes, l'accusant de comportements "inappropriés" à l'égard de ses élèves féminines, juste au moment où un grand évènement mondain devait avoir lieu à l'école. Les étudiant et les invités boycottèrent aussitôt l'endroit qui ferma le jour suivant. Cette nuit là, les rumeurs parlèrent d'une intense activité fantomatique dans la demeure.
Quelques années plus tard, des évènements bien plus étranges survinrent dans la maison qui devint l'objet de nouvelles rumeurs relatives à la mort de Jules Vigne, excentrique membre d'une riche famille du cru. Vigne emménagea secrètement dans la demeure en 1889. Supposé pauvre, il y vécut jusqu'à sa mort en 1892. Il fut trouvé mort sur un lit en lambeaux dans l'hôtel particulier, dans un état de saleté repoussante, tandis que dans les pièces environnantes étaient caché un véritable trésor et une somptueuse collection d'antiquités. Un sac contenant plusieurs centaines de dollars fut découvert près de son corps et une autre fouille révéla plusieurs milliers de dollars cachés dans son matelas.
Peu après, les rumeurs d'un trésor perdu commencèrent à circuler sur la maison... Mais bien peu furent ceux qui osèrent aller y fouiller.
La demeure fut de nouveau abandonnée jusqu'à la fin des années 1890. En ces temps de grande immigration vers les Etats-Unis, beaucoup d'italiens vinrent vivre à la Nouvelle-Orléans. Certains propriétaires achetèrent rapidement de vieilles maisons vides pour les transformer en appartements peu onéreux pour les nouveaux arrivants. La Maison Lalaurie fut de celles-ci... et pour beaucoup de locataires, même des loyers bradés ne suffisaient pas à les retenir là.
En effet, pendant ces années, plusieurs évènements étranges furent enregistrés. Entre autre, on parla d'un occupant qui s'était fait attaquer par un homme noir nu et enchaîné. Puis l'homme noir avait disparu aussi vite qu'il était apparu. D'autres prétendirent avoir vu des cadavres d'animaux ou des spectres sans tête dans la maison; les enfants étaient attaqués par un fantôme avec un fouet; des êtres étranges apparaissaient enveloppées dans des linceuls; une jeune mère fut terrifiée par la vision d'une femme dans des vêtements de soirée élégants penchée au dessus de son bébé en train de dormir; et bien sûr, toujours omniprésents, des cris perçants, des gémissement et des cris qui retentissaient dans la maison toutes les nuits. Il était très dur de conserver des locataires dans la maison, et, quand le bruit des étranges évènements se fut répandu, l'hôtel particulier fut déserté une fois encore.
La Maison Lalaurie vers 1900
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En 1923, la maison fut vendue à William Warrington qui y établit la "Warrington House", un refuge pour jeunes délinquants.
En 1932, elle fut achetée par "Le grand consistoire de Louisiane" (un consistoire est l'organisme qui confère les degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté en Franc-maçonnerie). Le Consistoire revendit la demeure en 1942.
La maison devint plus tard un bar. Le patron, profitant de l'histoire horrible du bâtiment le nomma "the Haunted Saloon". Il connaissait en outre parfaitement bien les histoires liées à la bâtisse et tint un rapport détaillé des choses étranges qui advinrent à ses clients.
Vint le tour d'un marchand de meubles, qui, lui, ne fit pas les bénéfices escomptés dans l'ancienne Maison Lalaurie. Quand toutes ses marchandises furent plusieurs fois trouvées ruinées, couvertes d'une sorte de liquide sombre et puant, le propriétaire soupçonna d'abord des vandales. Finalement une nuit, il attendit en planque le retour des intrus avec un fusil de chasse. Quand l'aube arriva, les meubles étaient de nouveau tous vendalisés bien que personne, tout au aucun moins humain, ne fût entré dans le bâtiment. Le propriétaire ferma aussitôt l'endroit...
Pendant les années 50, la maison fut transformée en une habitation de vingt appartements, avant d'être restaurée par Dr H. Russell Albright il y a quelques années. Le Dr Albright jura qu'il n'y avait aucun fantôme dans le manoir.
Cependant, Sidney Smith, organisateur d'excursions hantées historiques, et son épouse, Katherine, auteur de "Voyage dans l'obscurité : Fantômes et vampires de la Nouvelle-Orléans", prétendent le contraire : "Il y a eu presque quarante personnes qui se sont évanouies devant la maison, au cours des dernières années", dit Sidney Smith. "La maison de Lalaurie est sans aucun doute l'endroit le plus hanté de la Nouvelle-Orléans. Quand on s'arrête ici au cours d'une excursion, aucun des appareils photo des touristes ne fonctionne, et seulement devant cette maison. Il y a quelque chose là. Elle est effrayante".
La Maison Lalaurie aujourd'hui
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Depuis peu, l'hôtel particulier a un nouveau propriétaire, Nicolas Cage en personne, qui a récemment acheté la maison pour 3,5 millions de dollars. Il n'a depuis fait qu'y dîner une fois et affirme avoir eu une telle peur, qu'il n'a ni l'intention d'y habiter, ni de l'ouvrir au public. Il a également décliné l'aide des spécialistes du paranormal qui lui ont proposé leurs services.
La Maison Lalaurie est-elle vraiment hantée? Rien n'est certain, mais on peut se demander si ce genre de tragédie peut vraiment s'effacer sans laisser de traces.
Il y a quelques années, les propriétaires de la maison étaient en train de la restaurer quand ils trouvèrent une tombe hâtivement creusée cachée à l'arrière de la maison au dessous du plancher en bois. Des restes humains avaient été déposés là sans soin ni cérémonie et l'enquête qui fut menée à l'époque conclut à l'origine moyennement récente des corps.
On pense qu'il s'agissait du cimetière privé de Madame Lalaurie. Elle avait démonté des sections du plancher de la maison et avait enterré rapidement les cadavres pour éviter de sortir et d'être repérée. La découverte des corps explique le mystère de la disparition fréquente des esclaves de Delphine Lalaurie... mais il reste à savoir combien de victimes celle-ci a bien pu tuer!... Et combien d'elles continuent à errer dans ce monde?


J'espère que cet article que j'ai mis énormément de temps à faire vous plaira et vous fera comprendre que ou que ce soit, lorsque la tragédie frappe,les murs se souviennent...

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